Le commerce international pour les nuls
Le commerce
international pour les nuls, et pour ceux qui veulent vraiment comprendre …
Entretien avec Bruno Lemaire, professeur émérite HEC,
colistier de « Perpignan Ensemble avec Louis Aliot ».
Q. Après le front
républicain, qui semble avoir montré ses limites, les adversaires de Marine Le
Pen semblent vouloir construire un
« front des experts », en décrétant que le programme économique du
Front National , avec en particulier la
« sortie » de l’Euro, conduirait la France à sa perte !… Qu’en pensez-vous ?
Il serait facile de leur répondre que les experts du système
au pouvoir depuis 40 ans n’ont pas vraiment montré leurs talents en ce domaine.
Mais laissons cela pour le moment, et tâchons de répondre à cette question, que
nos compatriotes sont encore nombreux à se poser.
Pour cela, je voudrais aborder trois points, en commençant
par le plus important, qui n’est pas la question de l’Euro, même si cette
dernière est incontournable.
Q. Quel est donc ce
point primordial ?
Le point fondamental est de préciser, pour mieux le
comprendre, le fonctionnement des échanges entre plusieurs nations, ce que l’on
appelle parfois le commerce international, même si cette expression est un peu
réductrice.
Q. Pourquoi
cela ?
Les échanges entre nations concernent quatre flux
principaux, les capitaux, les biens, les services et enfin, les personnes,
alors que le commerce international, au sens strict, ne concerne que les biens
et services. Il y a aussi une autre
complication, liée au fait que ce ne sont pas les pays, et encore moins les
nations, qui échangent entre eux, mais des entreprises, de moins en moins
‘nationales’, de plus en plus ‘mondialisées’.
Q. Que voulez-vous
dire ?
Lorsque Marine Le Pen dit qu’il vaut peut-être mieux, pour
l’emploi national, acheter une Toyota fabriquée à Valenciennes qu’une Renault
fabriquée en Roumanie, elle ne se réfère pas à la marque, française ou
japonaise, mais à la véritable valeur ajoutée produite en France.
A l’inverse, du point de vue des actionnaires de Renault ou
de Peugeot, il vaut peut-être mieux produire au Maroc qu’en Bretagne.
Q. Si vous voulez dire
que les objectifs des patrons et ceux de leurs ouvriers ne sont pas
nécessairement identiques, ce n’est pas très nouveau, un certain Karl Marx
l’avait dit il y a plus d’un siècle et demi ?
Ce n’est pas tout à fait cela que je dis. Je prétends
qu’entre les actionnaires internationaux, mondialisés, en particulier ceux des
grandes entreprises, et les salariés, voire certains dirigeants, des diverses
entreprises qu’ils contrôlent plus ou moins directement, il y a un divorce de
plus en plus grand, et une incompréhension presque totale.
Lorsque Henri Ford disait qu’il fallait augmenter ses
ouvriers pour qu’ils puissent acheter les voitures qu’ils produisaient, c’était
du bon sens à l’échelle d’une nation, les Etats Unis en l’occurrence. Les
actionnaires de Ford, entreprise qui vend et produit maintenant dans une
multitude de pays, ne pourraient plus le dire de nos jours, du moins du seul
point de vue économique.
Q. Si je vous
comprends bien, vous nous dites que le capital, ou plutôt les investissements
productifs, n’ont plus de frontières ? Ce serait cela la grande nouveauté des quarante
dernières années ?
La grande
nouveauté, peut-être pas. Une grande
nouveauté, qui modifie totalement la compréhension des échanges internationaux
telle que l’avait inculquée à des générations d’économistes le grand économiste
du début du XIXème siècle, à savoir David Ricardo, sûrement.
La lutte des classes, ou plutôt le conflit d’intérêts, n’est donc plus entre les affreux capitalistes
décrits dans le ‘Capital’ et entre les pauvres prolétaires exploités, mais
entre les actionnaires des grandes
multinationales – souvent plus puissants que les états - et les entrepreneurs et salariés ‘nationaux’.
Q. Si vous avez
raison, que pouvons-nous y faire, et que peut apporter en ce domaine Marine Le
Pen et son programme ?
Marine Le Pen parle de reconquérir plusieurs souverainetés, la plus
importante, et peut être la plus difficile, étant la souveraineté économique,
pour les raisons esquissées plus tôt. Bon nombre des échanges internationaux ne
sont pas, ne sont plus, du ressort des « entrepreneurs nationaux » et
encore moins des états seuls.
Q. Je suppose que vous
allez faire référence à ce que vos adversaires appellent « fermeture des
frontières », ce qui serait absurde, évidemment ?
Oui, les fameux ‘experts’, qui ont conduit la France à la
situation catastrophique dans laquelle elle se trouve actuellement, feignent de
penser que le rééquilibrage des échanges que nous proposons – qui était déjà
dans la pensé de Keynes ainsi que dans l’esprit de la charte de la Havane – ne
serait autre qu’une tentative, stupide, de vouloir vivre en autarcie quasiment
complète, en fermant nos frontières plus fermement encore que Cuba ou la Corée
du Nord.
Q. Et ce n’est pas le
cas ? Après tout, vous voulez vous opposer au libre-échange, qui a fait,
semble t-il, le succès des économies développées, voire même du monde entier ?
Oui, je crois qu’il faut s’opposer fermement à ce dogme -
cette dictature idéologique - celui des bienfaits prétendus du libre échange.
Plus de 90% des pays dans le monde ont des restrictions à
leurs frontières et ont, par ailleurs, leur propre monnaie. Cela étant, nous
sommes pour des échanges équilibrés,
pas pour la loi de la jungle ou pour celle du plus fort, c’est-à-dire du plus
riche, financièrement parlant, ou du plus puissant, militairement,
politiquement ou démographiquement parlant. Nous sommes pour des écluses, qui garantissent des flux équilibrés dans les
quatre domaines des capitaux, des biens, des services et des personnes.
Sur ce dernier point, celui des flux de personnes, est-il
concevable pour la France que 30 à 40 000 de nos compatriotes quittent
chaque année la France, pour pouvoir développer leurs compétences, leurs
talents, leurs possibilités créatives à l’étranger, et que 300 000
étrangers tentent de les remplacer, alors qu’ils n’ont pour la plupart ni
diplômes ni perspectives d’emploi.
Qu’il y ait des échanges, quoi de plus normal, mais pas de
cette façon, lorsque l’espoir d’une vie meilleure conduit certains de nos
meilleurs talents à s’expatrier, tandis que les pompes aspirantes du système social
à la française attire des centaines de milliers de malheureux.
Q. Revenons, si vous
le voulez bien, à vos « écluses » et à votre protectionnisme
raisonnable, ou prétendu tel ?
Le redressement économique que nos compatriotes attendent
s’appuiera effectivement sur plusieurs mesures, en particulier par la relance
de la production et de la consommation intérieure, ce qui devrait conduire à la
diminution du solde négatif de notre balance des paiements – ou plus exactement
de nos besoins de financement extérieur, la « balance des paiements »
étant toujours, d’un point de vue comptable, équilibrée.
Q. Comment cela ?
Si nous achetons plus à l’extérieur que nous vendons, c’est
ce déficit commercial qu’il faut bien financer (quelques milliards en 2004, 73
milliards en 2011, 68 milliards en 2012). La balance des paiements sert
essentiellement à mettre en valeur ce fait, en compensant par une ligne de
compte – les besoins de financement – le solde commercial.
Il est donc essentiel d’obtenir la diminution substantielle,
voire l’extinction, du solde négatif de notre balance commerciale.
Si nous étions bénéficiaires pendant les 10 années qui ont
précédé l’instauration de l’Euro, début 2002, on peut espérer qu’avec des
mesures ad hoc, nous puissions revenir au moins à l’équilibre après une sortie,
si possible concertée, de l’Eurozone, seule façon de retrouver notre
indépendance monétaire et donc une possibilité d’agir plus efficacement sur les
besoins financiers de notre économie.
Q. La question de
l’Euro - par la sortie de la zone Euro -
serait donc LA mesure phare de votre programme ? Elle est pourtant
fortement contestée ?
C’est une mesure emblématique, certes, mais ce n’est pas la
seule, et comme je l’ai déjà suggéré ce n’est sans doute pas la plus
importante. Nous devrons nous attaquer, au moins aussi vigoureusement, à une
politique de libre-échange – le « laissez fairisme » dénoncé par le
‘libéral’ Maurice Allais il y a déjà 20 ou 30 ans, et par
« l’interventionniste » Keynes il y a plus de 70 ans –
Q. Ce libre-échange
est pourtant prôné par l’OMC et la plupart des organismes internationaux
occidentaux…
Oui, et cette position des « organisations
internationales » - fait d’ailleurs partie du problème, et ne pas s’y
soumettre fait partie de la solution.
Comme je l’ai esquissé plus tôt, face aux multinationales et
à leurs actionnaires, seul un Etat puissant peut parvenir à contrecarrer leurs
décisions, qui, si elles apparaissent rationnelles de leur point de vue et à
court terme, ne peuvent que conduire à la misère de plus en plus grande d’une
partie croissante de la population mondiale et, dans le cas de la France, à une
augmentation très forte du nombre de travailleurs pauvres et ce celui des
sans-emplois ou des mal employés.
Q. Et que peut faire
un état fort ? Vous ne songez quand même pas à tout nationaliser ?
Non, bien au contraire. Mais il faut absolument aider les entreprises sinon locales, du moins
nationales, à retrouver des perspectives de développement, qui ne peuvent
s’obtenir qu’en privilégiant les produits nationaux, les services locaux, du
maïs français pour des porcs bretons, du blé francilien pour du pain français.
Q. Ce qui est à la
fois bon pour l’économie et pour l’environnement …
Tout à fait. Ce sont donc les TPE et les PME, fort peu
internationalisées, qu’il faut promouvoir, en sachant qu’elles sont à la fois
les plus créatrices potentielles d’emploi, mais aussi les plus fragiles, les
plus dépendantes des secours bancaires ou financiers, les plus sensibles aux
restrictions de crédits ou aux variations intempestives de la fiscalité qui
pèse bien davantage sur elles que sur les grandes entreprises qui peuvent, à
leur guise « délocaliser leurs
profits et renationaliser leurs pertes ».
Q. C’est tellement facile,
effectivement, quand vous avez des filiales dans plusieurs pays de faire apparaître des profits dans des paradis fiscaux…
Certains experts comptables peuvent effectivement faire des
miracles. D’ailleurs, en dehors de faire apparaître profits et pertes là où bon
leur semblent, en respectant quand même le bilan et le compte d’exploitation consolidés
de ces entreprises géantes, ils ont même réussi en 2008-2009, à faire croire
que certaines banques, en faillite potentielle, étaient en situation
florissante. Il est vrai que, depuis, la BCE de Mario Draghi, ex collaborateur
de Goldman Sachs, a bien aidé ces banques
en leur rachetant ‘virtuellement’
leurs dettes ou obligations les plus ‘toxiques’.
Mais pour en revenir au soutien à nos entreprises, du moins
à celles qui ne sont pas, ou pas encore, des multinationales, de nombreux moyens
existent pour les aider – même si ces méthodes sont interdites par les traités
européens.
Q. Quelles seraient
ces méthodes ?
On peut ranger ces méthodes dans 3 ou 4 grandes
catégories :
a)
une fiscalité, plus transparente, plus juste,
plus stable
b)
un accès privilégié aux marchés publics
(priorité nationale)
c)
une traçabilité aussi complète que possible
(pour éviter contrefaçons et qualité insuffisante)
d)
une proportion importante de composants ‘made in
France’ dans les produits manufacturés et vendus en France.
Q. Et ce serait
suffisant ?
Sans doute pas. N’oublions pas que nous partons de très
loin, près de 70 milliards d’euros de déficit annuel, dont plus du tiers
vis-à-vis de l’Allemagne, notre principal ‘partenaire’.
Mais deux armes restent à notre portée, qui font aussi déjà
partie du programme économique du Front National.
La première est liée au constat que notre monnaie, l’Euro,
est à la fois trop chère et inadaptée à une zone économique de plus en plus
hétérogène, Euro cher qui pèse à la
fois sur nos exportations, rendues plus difficiles, et sur nos importations
qui, à l’inverse, en sont facilitées. Nos entreprises, pour survivre, sont
alors contraintes de privilégier le court terme plutôt que le moyen terme, en
investissant de moins en moins, et en diminuant ainsi la qualité de notre
appareil productif qui quoique largement excédentaire, risque de devenir
rapidement obsolète dans la concurrence internationale.
Q. On nous dit
pourtant que si nous revenions à une monnaie nationale, le franc, ce serait
mauvais à la fois pour nos échanges internationaux, pour notre épargne et enfin
pour nos dettes publiques.
Précisons tout d’abord qu’il ne s’agit pas de ‘revenir’ à
une monnaie nationale, mais de relancer
ou de faire renaître une monnaie nationale : le choix des mots sur un
sujet aussi important n’est pas neutre, il est si facile de présenter certaines
solutions comme archaïques, c’est le cas du protectionnisme – qui est pourtant
une arme d’avenir s’il est « raisonnable » et raisonné - c’est aussi
le cas de la monnaie.
Cela étant, sur le premier point – celui des déséquilibres
commerciaux - cette critique est d’une bêtise sans nom.
Depuis que la science, ou prétendue science, économique
existe, le recours à une dévaluation, si elle correspond aux forces économiques
en présence, a toujours été efficace, à charge bien sûr de prendre les mesures
qu’il convient pour que ce rééquilibrage monétaire ait des effets durables. Il
semble que par rapport au cours actuel de l’Euro contre dollar, un taux de change de 1.20 dollar pour un
« nouvel euro », c’est-à-dire pour une nouvelle monnaie nationale
française, serait justifié, ce qui correspond à une dévaluation/dépréciation de
fait d’environ 10%.
Il faut bien voir en effet que la France est une grande
exportatrice, plus de 21,5% de sa production étant exportée, même si sa place
dans le monde a fortement diminué dans le monde, contrairement à la position de
l’Allemagne qui n’a elle que très légèrement baissée depuis 10 ans.
Mais, face à cela, la France importe presque 25% de sa
consommation intérieure, et c’est donc ce ‘gap’ de 3,5% de son PIB qu’il faut
combler, ce qui est le but à la fois d’une dévaluation, rendue impossible dans
le contexte d’une monnaie unique, puisque l’Allemagne n’y a aucun intérêt, bien
au contraire et d’autres mesures d’import-export comme la création d’un droit à importer qui forcerait les
entreprises voulant importer à se rapprocher d’entreprises exportatrices pour
mieux équilibrer le bilan commercial de la France.
Q. Certaines
importations sont cependant indispensables, comme celles liées à l’énergie
d’origine fossile.
Oui, ces importations, à volume constant, augmenteront la
facture de 10%, ce qui, pour le consommateur, vu l’importance des taxes
diverses, aura un impact de 2 à 3% sur sa consommation ‘énergétique’, soit de
0,5% sur son pouvoir d’achat global, vu l’importance de l’énergie dans son
« panier de consommation ».
Mais si, par ailleurs, le pouvoir d’achat de nos compatriotes
est revalorisé de 1 à 2% - voire à terme de 3,5% (gap entre exports et imports)
- parce que la production du « made in France » repart d’autant, ils
seront gagnants.
Q. Et en ce qui
concerne l’épargne et les dettes ?
Pour l’épargne, nos compatriotes ont un « bas de
laine », physique ou monétaire, de 1200 à 1300 milliards d’euros. Si
l’économie française continue à stagner, et si le système bancaire s’écroule,
ce n’est pas le fonds de garantie de l’épargne de2 ou 3 milliards qui protégera
nos petits épargnants.
Par ailleurs, la transformation en « francs
patriotes » de leur épargne, libellée actuellement en euros, n’aura pas de
véritable impact. Que la parité choisie soit de un euro pour 1.1 franc nouveau
ou de 1 pour 1, leur épargne aura la
même valeur interne, voire externe si la parité choisie correspond
réellement à la différence de compétitivité prix anticipée.
Q. Oui, mais certains
de nos adversaires disent que la sortie de l’Euro va faire s’effondrer
l’économie française, et que notre nouvelle monnaie nationale n’aura plus
aucune valeur ?
Ceci est complètement fallacieux et idéologique. L’histoire
économique, récente ou ancienne, de la France ou d’autres pays développés
montre qu’une dévaluation n’a jamais entraîné de telles conséquences. Une dévaluation raisonnée et raisonnable
aura le même effet que la mise en place d’écluses commerciales, rééquilibrer
les échanges, et non les interdire : il ne s’agit pas de fermer les portes
ou de bloquer les échanges, mais de les contrôler pour les rendre harmonieux.
Q. Venons-en donc à
votre dernier point. L’impact de la sortie de l’Euro sur nos dettes
publiques ?
Le montant de ces dettes, qui va atteindre prochainement 95%
de notre produit intérieur, notre PIB, est astronomique, et continue à croître
de plus de 80 milliards chaque année, en dépit de certains artifices techniques
tendant à la minimiser comptablement.
Les 2/3 de ce montant, actuellement de 1930 milliards
d’euros si l’on y inclut les dettes des collectivités et des administrations de
sécurité sociale, sont détenus par des « étrangers » (les "non résidents").
En droit français, que l’on change ces 1930 milliards
d’euros – l’euro étant considéré pour le
moment représenter une monnaie nationale – en 1930 milliards de francs nouveaux
ne changerait pas grand-chose. Mais supposons qu’une conversion de 110% soit
faite : cela ajouterait à notre dette environ 2/3 de 193 milliards, 125
milliards de francs, c’est-à-dire un montant équivalent à l’augmentation
annuelle de la dette pendant le quinquennat Sarkozy.
Si, comme nous le pensons, notre programme économique va
nous permettre d’obtenir une croissance annuelle permanente de 2 à 2,5%, ce
remboursement supplémentaire, liée à une création monétaire annuelle de l’ordre
de 100 milliards, dont 40 à 50 milliards destinés à rembourser la dette, ce que
ne pourra jamais faire le système UMPS actuel ne semble pas représenter une difficulté
aussi infranchissable que celle que nos adversaires nous prédisent.
Q. Une dernière
question, pour conclure sur ces échanges internationaux. Croyez-vous que les
autres pays vont nous laisser faire ? Après tout, nos importations, ce
sont leurs exportations ?
Comme l’avaient fort bien compris les inspirateurs de la charte de la Havane, aucun pays n’a
intérêt, sur le long terme, à ce que leurs partenaires commerciaux soient de
plus en plus endettés. C’est vrai même pour l’Allemagne, dont le solde commercial
important, s’il ravit leurs entrepreneurs et surtout leurs actionnaires,
inquiète leurs financiers et leurs banquiers. Ces 20 ou 30 milliards
d’excédents, il faut bien les financer. Si les français ne le peuvent plus,
vis-à-vis des allemands, qui pourra le faire ?
Il est vrai que, le long terme, il y a longtemps que les
actionnaires des grands groupes multinationaux n’y pensent plus. Et c’est ce long terme qu’il faut donc réhabiliter,
par une politique nationale qui fait passer les hommes avant les profits, les
valeurs humaines avant les dividendes, l’état stratège avant la dictature
court-termisme de l’émotion.
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